Mariage à Gilly

Intéressant, t’sais.
J’en avais fait un à 21 ou 22 ans, là j’en ai fait un second et j’avoue ne pas regretter l’affaire.
C’est moins cher que Bouglione, et le spectacle vaut le détour.
D’abord, un public bariolé à souhait, des bonbons roses (mais des gros hein), des anorexiques en robe trop grande qui déborde, des boulimiques qui débordent de la robe, des casquettes, rien ne manque.
La belle doche de 45 ans qui a un peu abusé de tout (soleil, alcool, cigarette) et qui en fait 10 de plus, ridée comme un sharpei.
Ensuite, le marié, tout en training blanc.
Chaussures blanches aussi. Splendide. Claaaaaasse mondiaaaaale.
La joyeuse élue avec une tronche jusque par terre. Et même jusqu’à la cave.
Comme toi et moi quand on a un courrier « administration des finances » dans la boîte aux lettres.
Visiblement en train de se dire non stop « mais keskejefouslà mais fautkejmebarre au secours ».
Fifty fifty sur la probabilité d’un non. Mais elle a pas osé.
Un espèce de faux baiser furtif genre « mais t’as bouffé de l’ail??? Bwaerk ».
Ensuite, petit tour en ville dans un cabrio de location, en agitant fébrilement leurs petites mains devant quelques ploucs clairsemés pour arriver dans une chapelle (ah ça, djeu en a eu pour son argent hein, prières et tralala du matin au soir, même à table, un cauchemar sans nom) où une dindonne et sa fille ont chanté une niaiserie number ouane.
Là, la petite mariée à craqué, fondu en larmes et a supplié que Retour Vers le Futur ne soit pas qu’un film et qu’elle puisse remonter le temps pour hurler « Naaaaaaaaaaaaaaaaaaaan ».
Son gros bénêt d’époux immobile comme un rond de flanc, l’air de lui dire « mais arrête tu me fous la honte ».
Je te parle des musiques?
Ben fidèlement carolo, on a eu droit d’abord à Andrea Bocelli évidam, il fait partie de toutes les fêtes pour que les gens te disent « rhooo c’est beau hein, et il est aveugle hein, je suis toute émotionnée » et puis on s’est farci « Ti Amo », la ringardise italienne faite vivante mais qui survit dans toutes les salles paroissiales. Avec tous les invités dans un playback approximatif du refrain, mais qui hurlent en coeur à chaque Ti A Mohoho, en se dodelinant de droite à gauche en rythme.
Reste le speech du marié.
Bien entendu le peye avait un copions qu’il a lu consciencieusement en faisant semblant d’être pris d’une spontanéité créative…
Pathétique, ma fille triche mieux que lui.

Voilà, chouette expérience, me suis marré du début à la fin.
Mais le meilleur, c’est quand même quand le gros de service se gamelle royalement, soit parce qu’il a forcé sur le mousseux tiède, soit parce qu’il ne voit plus la petite marche devant ses petons trop serrés dans ses chaussures trop petites, la faute à l’abdomen jupilérisé.

C’est pas bien de se moquer.
Mais qu’est ce que c’est bon, hein….

Xavier, en direct de monacarolo

par xlr2603

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